L’habitat groupé, une réponse partielle aux défis du logement

06/11/2019

On le sait, l’immobilier, mais surtout sa philosophie, c’est-à-dire la façon de penser ou repenser l’immobilier, est en pleine mutation. Difficulté d’acheter, nécessité d’avoir plus de logements… Dans un paysage parfois incertain, les modes de vie alternatifs, dont l’habitat groupé, peuvent solutionner en partie ces problèmes.

L’habitat groupé, concrètement.

L’origine de l’habitat groupé moderne

Le vivre ensemble existe depuis de nombreuses années, depuis la nuit des temps même. Ce n’est toutefois que dans les années 70 qu’on parle réellement de vie communautaire, au sens moderne du terme.
Les Danois ont ouvert la voie en 1972 avec un premier quartier communautaire établi pour 27 familles, suivi de près par les Suédois et le reste de l’Europe. En Belgique, on voit ce mode de vie arriver fin des années 70 début des années 80. La ferme de Louvranges, à Wavre, est un des premiers projets à voir le jour en Wallonie. Nous sommes en 1978.

Colocation, coliving, coworking… les espaces partagés se multiplient rapidement. Les raisons ? Elles sont économiques, écologiques, sociétales… Comme cité plus haut, le fait d’habiter ensemble n’est pas nouveau. Mais face à la montée des prix et à l’évolution des modes de vie, le partage trouve ici une nouvelle place.
Si la colocation n’est plus l’apanage des étudiants et réunit davantage des personnes professionnellement actives, des couples et même des familles, l’habitat groupé séduit aujourd’hui un grand nombre de Belges pour son principe et ses nombreux avantages (économiques, écologiques, sociaux…). AUjourd’hui, on recense officiellement 150 habitats groupés en Wallonie, mais ce nombre serait bien plus élevé.

L’habitat groupé, définition

Concrètement, l’habitat groupé est une forme de logement collectif où différents ménages décident de vivre entre espaces privés et espaces communs, partageant généralement des valeurs communes et/ou un projet commun. Cet habitat tend à favoriser les rapports humains dans l’optique de réinventer un mode de vie solidaire.

Si on reprend la définition de l’asbl Habitat et Participation « il s’agit bien souvent de petites habitations de vie regroupées sur un espace donné avec un ou des espaces communs (pour prendre un repas, pour réaliser une activité, pour s’ouvrir collectivement vers l’extérieur). A ces dimensions spatiales et collectives, il faut ajouter la dimension volontariste : c’est un choix tant de la personne (de la famille) qui rejoint le groupe que du groupe qui peut ou non accepter ce/ces nouveau(x) venu(s). Enfin une dernière dimension, celle de la temporalité est venue s’ajouter au fil du temps : l’habitat groupé se structure dans le temps avec évolutions possibles en matière de règles internes de vie, d’organisation des espaces, de projets communs, etc. »

En résumé, il s’agit d’un groupe de personnes qui vivent ensemble, mais qui possèdent leur propre logement. Ces logements privés, étant réunis autour d’un espace commun et public.
Les pièces partagés sont généralement :

  • la cuisine
  • la salle à manger
  • les espaces de loisirs
  • les parkings
  • les jardins

A travers cette définition et ces explications, on comprend mieux les enjeux d’un tel habitat. Enjeux auxquels peut s’ajouter une dimension écologique, par le choix des matériaux, de l’énergie, de la gestion des déchets….

A qui l’habitat groupé est-il destiné ?

En théorie, il peut convenir à tout le monde. Personnes seules, couples, retraités… ce type d’habitat se prête à n’importe quel moment de vie. Chacun y trouvant des avantages pour leur situation. Les ainés y voient un moyen de rompre la solitude, les familles avec enfants de trouver du soutien pour leur éducation, les célibataires de trouver un équilibre entre indépendance et cohabitation…
Les personnes soucieuses de l’écologie et de l’environnement y verront aussi une belle opportunité de réduire leur empreinte écologique.

L’habitat groupé au coeur de l’écoquartier de Wérister.

Par son principe-même, l’habitat groupé semblait un choix évident dans la conception de l’écoquartier. Mixité, participation… prennent tout leur sens.

Sept parcelles seront destinées à cette forme de vie communautaire. Techniquement, nous voyons la réalisation de logements autour d’une série d’installations communes où toutes formes de barrière ou cloisonnement seront bannies, de manière à favoriser les rencontres et le partage.

Ces logements pourront donc être configurés comme suit :

Espaces privés : ces espaces assurent l’intimité familiale indispensable et nécessaire à chaque ménage (étage, partie d’appartement, appartement…)
Espaces intermédiaires : appelés espaces « neutres », ils font le lien entre les parties privées et les communs. On retrouve dans cette catégorie les couloirs, escaliers, chemins extérieurs…
Espaces communs : il s’agit de lieux de rencontres où se réunissent les différents ménages de l’habitation comme une salle commune (salon, cuisine, salle à manger…), un jardin commun, un potager partagé…

Si cette disposition figure comme modèle, elle n’est toutefois pas figée. Les habitats groupés du futur écoquartier s’inscrivent dans une démarche participative où architectes et porteurs du projet peuvent vous aider dans la réflexion et la conception de ceux-ci !

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