Les maisons kangourou : une solution idéale pour les aînés et les jeunes ?

02/07/2019
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Vivre ensemble et maintenir un lien intergénérationnel fort

Une idée séduisante pour toutes les familles d’aujourd’hui : pouvoir vivre ensemble plus efficacement et surtout durablement.

Dans de nombreuses cultures, on maintient toujours la notion de famille complète et soudée, dans laquelle toutes les générations cohabitent sous le même toit. Ce mode de vie avait peu à peu perdu du terrain dans notre société, au profit des habitations individuelles, chacun investissant de son côté un logement propre et un style de vie différent, les jeunes quittant le nid pour vivre en kot et les grands-parents restant dans leur maison jusqu’au terme de leur capacité à vivre de manière autonome, parfois avec certaines difficultés.

En Belgique, avec le vieillissement de la population qui s’accentue et les prix des logements de plus en plus prohibitifs pour les jeunes qui s’installent, de plus en plus de personnes reviennent aux valeurs fondamentales : vivre en famille plus longtemps.

Le concept de la maison Kangourou évoque bien évidemment la poche protectrice dans laquelle la maman couve son petit. Mais qu’en est-il de ces fameuses « maisons kangourou » en immobilier ?

Pendant les années 80, en pleine époque des « golden boys » et « working girls » les mentalités et les habitudes de vie ont quelque peu changé.

Les gens avaient envie de se marier le plus tôt possible et de quitter leurs parents et la maison de leur enfance pour se lancer dans la vie active.

Actuellement, on constate avec notamment l’allongement des études supérieures et aussi le fait que les couples se marient plus tard, que la génération « Tanguy » s’agrandit. De nombreux trentenaires vivent toujours chez leurs parents.

Dans la situation inverse, les parents retraités se sentent isolés et souhaitent parfois aller habiter avec leurs enfants, même si ceux-ci ont fondé leur propre famille et sont bien ancrés dans leur vie active ou dans leur carrière.

Changez de cadre !

La maison-kangourou, un concept logique et une manière positive de répondre aux besoins actuels des familles et éventuellement de contourner des problèmes financiers.

Elle se compose d’un logement principal et d’un logement annexe complètement autonome dans lequel plusieurs membres de la famille peuvent cohabiter tout en respectant leur propre mode de vie.

Avant tout, une maison-kangourou renforce les liens familiaux. On peut aussi mettre en avant la notion d’échange de ‘services’ pour que chaque membre de la famille en tire le meilleur parti.

Plus de confort pour les jeunes

Prenons par exemple l’exemple des jeunes diplômés, en tant que parents, vous leur souhaitez de bénéficier d’une situation confortable avant de pouvoir voler de leurs propres ailes… Avec un marché de l’emploi moins sécurisant qu’autrefois et le manque de ressources pour investir dans l’immobilier, la maison-kangourou offre la solution idéale !

Une sécurité et une autonomie pour les aînés

Du côté des parents plus âgés, qui n’ont aucune envie d’abandonner la maison de leurs souvenirs, ils peuvent vous louer une partie des lieux dont ils n’ont plus besoin et ainsi alléger les frais de gestion d’une grande habitation.

Et quant aux grands-parents, ils peuvent parfois s’occuper des jeunes enfants qui ne vont pas encore à la maternelle, ou après les heures d’école. Cela évite à tout le monde des déplacements incessants entre les écoles et les différents domiciles.

L’élément essentiel pour bien aménager une maison-kangourou est de veiller à préserver l’intimité de ses habitants. L’idéal est que les différents logements soient communicants, mais tout de même séparés par des murs ou des étages.

Vivre en communauté :

Pour relever ce défi du vivre ensemble et réussir une maison-kangourou, voici quelques points d’attention à prendre en compte !

Les aspects techniques :

Pendant la construction ou la rénovation d’une maison kangourou, vous devrez prendre des décisions judicieuses pour les installations techniques, telles que l’électricité, le chauffage, les emplacements des sanitaires, etc.

Vous pourriez envisager de placer plusieurs compteurs d’énergies. Est-il plus pratique d’utiliser plusieurs compteurs individuels, (ce qui permettrait également de louer ce logement autonome à d’autres locataires) ou préférez-vous un seul compteur pour limiter les coûts ? Il est important d’évaluer les pour et les contre en fonction des préférences, des habitudes et des budgets de chaque habitant. Les pièces communes et le jardin doivent également être pensés pour une utilisation « communautaire »optimale et bénéfique pour tous.

2. La mobilité

Une nouvelle construction permettra de faciliter la mobilité des personnes plus âgées. Idéalement, prévoir d’installer une chambre et une salle de bains au rez-de-chaussée pour éviter les escaliers plus tard. La répartition des pièces et des espaces est à réfléchir en fonction de chaque habitant. Certaines des pièces de la maison peuvent rester communes, comme la cuisine ou le salon.

Si vous souhaitez utiliser temporairement ces espaces en commun, vous pouvez penser à quelques astuces pour moduler les espaces, comme les cloisons coulissantes ou les panneaux décoratifs.

3. Formalités administratives

Signaler votre maison-kangourou à la commune est un détail à ne pas négliger, c’est en effet obligatoire. Vous pouvez cependant couvrir les deux logements avec un seul contrat d’assurance. Souvent, les parents possèdent l’habitation initiale, mais vous pouvez acheter ou construire un nouveau bien tous ensemble (parents et enfants, frères et soeurs,…) et en devenir copropriétaires.

En conclusion, quelle que soit votre situation familiale, vous pouvez créer un nid idéal fonctionnel pour chacun, avec un peu d’imagination et de conseils.

Les maisons – kangourou de l’éco-quartier de Wérister :

Les besoins identifiés en matière de logement nécessitent la création de nouvelles habitations, qui doivent répondre à la demande de jeunes ménages mais aussi de familles monoparentales et de personnes âgées. Différents types de nouveaux logements sont prévus sur le site de l’éco-quartier :

  • 100 à 150 logements pour familles (ménages de 3 personnes ou plus – essentiellement en maisons unifamiliales semi-mitoyennes ou mitoyennes voire en appartements)
  • 200 à 250 unités de logement pour ménages d’une ou deux personnes (appartements « classiques », duplex dans des maisons kangourou, voire petites maisons)

Soit de 300 à 400 nouveaux logements.

Sur base d’une moyenne de 3,8 habitants pour les logements « familiaux » et de 1,5 habitants pour les « petits » logements, l’éco-quartier devrait accueillir de l’ordre de 750 à 875 nouveaux habitants.